C’est avec beaucoup de sérénité, heureuse de cette nouvelle étape d’artiste peintre à plein temps qui commence pour moi, que l’Atelier d’Art CambiOm̐ prend racine. Inspirée par Picasso qui a peint jusqu’à ses 90 ans et René Derouin qui « à plus de 80 ans, vit une de ses périodes des plus créatrices »1 j’espère continuer à peindre moi aussi pendant plus de 25 ans. La transformation du garage familial en l’« Atelier d’Art CambiOm̐» est le coup d’envoi de cette nouvelle étape qui me permet d’évoluer, d’exprimer ma passion de créer, de partager mes connaissances artistiques et d’établir ainsi des liens avec des personnes toutes différentes.
Ce site internet est une façon de me rendre accessible et de permettre aux gens de suivre ma progression comme artiste et de connaître les activités de l’Atelier D’Art Cambiom̐.
Il est important comme artiste de transmettre ma vision des choses et de proposer mes œuvres aux collectionneurs. La créativité est essentielle car elle embellit la vie des gens
« Un tableau ne vit que par celui qui le regarde » – Pablo Picasso
Il est possible d’acheter une œuvre d’art sur internet à partir d’une photographie. D’ailleurs, sous l’onglet « Galeries » du site, le curseur se transforme en loupe pour permettre d’examiner de plus près les détails, les touches de pinceaux ou de spatules (voir les conseils de Catherine Duhamel pour Les Atamanes : « Comment bien acheter une œuvre d’art sur internet »2).
Mon approche créative est d’abord une relation avec l’énergie de la nature, un voyage intuitif hors du temps vers une nouvelle perception des lieux et des espaces auxquels nous sommes liés. Mes connaissances arboricoles et horticoles sont mises à profit à travers mon ressenti de la vie invisible de l’âme du monde végétal. Pour approfondir ma vision, je prends des photos, note mes observations, exécute des sketchs en forêt ainsi qu’au musée de la nature.
Dans le but d’illustrer la sagesse des arbres adjacents d’une même espèce qui s’entraident et se protègent, liés entre eux par leurs réseaux de racines, j’ai peint l’aquarelle, « Prendre racine». Comme les conditions d’alimentation sont difficiles pour les arbres dans un tel environnement, il y a partage par le réseau racinaire de ces cinq pins : le pin en bordure de la rivière achemine de l’eau aux autres plus éloignés et le pin en haut de la pente fournit des minéraux.
« Prendre racine » 2014, aquarelle sur panneau de bois de 48’’ X 36’’ (vendu)
Les arbres créent des liens entre eux par un système de racines, analysent le milieu et s’adaptent en silence au stress de cet environnement par, entre autres, une croissance plus lente, des racines plus profondes. Grâce à cette connexion aux autres, ils possèdent ensemble une plus grande vitalité que chacun séparément 3.
En marchant dans la forêt, on observe que certains arbres forment des « couples ». Comme le dit Peter Wohlleben dans la vidéo « Le secret des arbres »4 : « connecté l’un à l’autre comme un couple d’amoureux, ils prennent soin l’un de l’autre…complètement entrelacés au niveau des racines comme s’ils ne formaient qu’un. Et si l’un des arbres venait à tomber, alors l’autre mourra très vite ensuite, c’est comme un vieux couple qui a passé sa vie ensemble – celui qui reste n’a plus envie de vivre ».
Fait à noter, lorsque les arbres sur pieds sont voisins de souches d’arbres abattus, il arrive parfois qu’ils utilisent les réserves énergétiques (amidon) de la souche par le lien des racines. Même sans rejet, (jeune pousse née de la souche pour compenser le déséquilibre entre sa masse racinaire et sa masse aérienne5), ces souches peuvent continuer à vivre, produire un bourrelet de recouvrement sur la section coupée et croître vigoureusement en diamètre6.
« Bleus à l’âme » 2018, aquarelle sur TerraSkin,
marouflée, 5’’ X 10’’ (onglet Accueil)
Pour stimuler mon esprit créatif et dépasser la peinture figurative, avant de peindre, je fais le vide par la méditation, la racine de mon inspiration. Puis en écoutant de la musique douce, j’aborde mon travail de création avec une ou deux couleurs d’aquarelle et de larges gestes spontanés, au pinceau ou spatule, comme un voyage intuitif hors du temps. Pour mieux concrétiser mes perceptions sur toile ou sur bois, je peins l’espace vital qui permet à l’objet de prendre forme. Pour l’exploration des textures des éléments, je m’inspire de mes photos ou sketchs et m’ouvre à d’autres matériaux pour obtenir des effets organiques. J’intègre à l’aquarelle des multiples médias tel que béton, pâtes, acrylique et collage de papier japonais. Dans le processus de la réalisation d’un tableau, je prends de la distance pour équilibrer la composition par l’ajout de couleurs ou le retrait d’éléments.
Les mots qui représentent l’artiste et ses œuvres sont:
Dans la toile « Croître sur la colline », j’ai cherché à peindre des arbres à feuilles caduques, plus traumatisés que décoratifs, baignés dans une calme atmosphère lumineuse. Sur un fond vert printanier a émergé un groupe de peupliers et un groupe de bouleaux sur le haut d’une colline. Là-haut, les rochers, le cycle de gel et de dégel, s’unissent pour en faire un milieu difficile pour la croissance des arbres. Les défauts de croissance sculptent la silhouette des arbres en une expression physique plus stylisée.
« Croître sur la colline », 2014, aquarelle sur toile de 14’’X 23’’
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Références :
- http://www.flechemag.com/#fleche-mag/42-43 texte de Guy Marceau
- http://www.lesatamanes.com/article/comment-bien-acheter-une-oeuvre-dart-sur-internet
- Wohlleben, Peter, L’intelligence des arbres, Éditions des Arènes, 2017.
- Envoyé spécial. Le secret des arbres – 26 octobre 2017 (France 2) https://www.youtube.com/channel/UCCauEjHzPXxGer8af3u4x5g
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Rejet_(botanique)
- Drénou, Christophe (auteur-coordinateur), 2006 – Les racines, Face cachée des arbres, Institut pour le développement forestier, CNPPF, p.100-101
-Les sketchs d’oiseaux sont réalisés à partir de dessins de Peter Caldwell